Plus de 15 millions d’habitants à Kinshasa : l’urbanisation grandissante en RDC pose la ville comme espace clé, saturé, dans lequel l’architecture, les constructions anarchiques, les routes, créent un espace en constante évolution. Des problématiques similaires se posent à Lubumbashi qui s’est développée autour des mines et industries de transformation, à Bukavu qui accueille de nombreux déplacés (2 millions d’habitants dans une ville conçue pour en accueillir 200 000), et à Goma où existe aussi un risque sismique/volcanique (cf description détaillée en annexe).
Se questionnant sur la place de l’art et de l’image dans la ville, l’IF RDC et le Goethe Institute souhaitent développer un projet autour du street art, médium artistique par excellence qui favorise un lien fort entre l’artiste graffeur, la rue et la population urbaine tout en posant la question de la liberté de création. « Engumba » signifie « Ville » enlingala (parlé à Kinshasa) et « Mungini » en swahili (parlé dans les 3 autres villes).
Dans le but de créer des synergies, un graffeurfrançais et un graffeur allemand animeront conjointement avec un graffeur local expérimenté dans chacune des antennes de l'IF (4 villes) des ateliers à destination de graffeurs et artistes visuels dans le but d'améliorer leurs compétences techniques et de créer une émulation sur le plan de la création. Le projet vise à valoriser l’espace urbain comme lieu de création et à développer des échanges fructueux entre artistes.